Les éoliennes, ça permet de diminuer les émissions de gaz à effet de serre, c'est bien pour l'environnement, mais ça coûte cher. Et le consommateur devra payer. C'est le message qu'a voulu faire passer hier Jean Syrota, le président de la Commission de régulation de l'électricité (CRE) et ancien président de la Cogema, en présentant le nouveau système de financement des obligations de service public. Les clients industriels seront les premiers à voir leur facture augmenter. Mais les particuliers ne devraient pas être épargnés.

Service public. Ce système repose sur le Fonds du service public et de la production d'électricité (FSPPE), mis en place tout récemment. Il prend d'abord en compte le fait que les surcoûts de production en Corse et dans les DOM-TOM ne sont pas répercutés sur les factures des usagers de ces régions. Il faut ajouter l'obligation d'EDF de racheter à un tarif élevé l'électricité fabriquée à partir de l'éolien, du solaire ou de la cogénération par des entreprises indépendantes.

Pour 2002, la CRE a estimé le coût total de ce service public à 1,3 milliard d'euros (dont 923 millions d'euros pour les énergies renouvelables). Ce qui, ramené à la consommation d'électricité totale, revient à prélever 3 euros par mégawattheure produit. Soit 1,5 euro par MWh de plus que l'année dernière, où un autre système que le FSPPE prévalait. Conséquence immédiate, la facture d'électricité pour les gros industriels va augmenter de 5 % en 2002.

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