Brasseuse (Oise), envoyé spécial.

La Saint-Valentin représente le deuxième meilleur jour du site de vente de fleurs Aquarelle.com, juste après la fête des Mères. Pour pouvoir acheminer 7 500 bouquets dans la semaine (contre 1 500 à 2 000 en temps normal), Pascal Detournay, le responsable de l'atelier d'assemblage des bouquets, a réservé des fleurs depuis un mois à ses acheteurs d'Amsterdam et passé commande aux roseraies de la cordillère des Andes et des hauts plateaux kényans.

Distillerie. Situé dans le petit hameau de Brasseuse (150 habitants), dans l'Oise, le centre de production d'Aquarel le.com, une ancienne distillerie du XIXe siècle rénovée, est bien placé: à 5 kilomètres de la sortie de l'autoroute du Nord et 20 de l'aéroport de Roissy. Les camions, arrivés dans la nuit, ont abandonné des semi-remorques remplis de centaines de caisses de roses fuchsia et grenat, de physalis, de jacinthes rose pâle... Les fleurs arrivent par avion du Canada, du Kenya ou d'Equateur, et surtout par camion des Pays-Bas, le centre mondial du négoce de la fleur, où elles s'échangent quotidiennement à la criée pour des dizaines de millions d'euros. «La rose rouge valait 2,85 euros à Rotterdam hier, je l'ai payée 60 centimes il y a trois semaines», se félicite Pascal Detournay.

Les premiers employés sont arrivés à 4 heures du matin pour réceptionner les «tiges», comme on dit dans le métier. Déballage, calibrage, triage et étiquetage du code-barres. Les fleurs sont disposées dans des seaux ­ cha