Jean-Martin Folz, le patron de PSA, ne s'est pas contenté hier d'annoncer des résultats historiques: un chiffre d'affaires de 51,7 milliards d'euros et un résultat net de 1,7 milliards d'euros respectivement en hausse de 17 % et de 29 %, de quoi contenter largement les analystes financiers. Après déjà quatre années de croissance sans interruption, ces résultats ne sont pas un feu de paille, a-t-il souligné: «Chez PSA, il n'y aura pas de bas de cycle causé par l'absence de lancement de nouveaux modèles. Le groupe commercialisera de façon constante, régulière et ordonnée des nouvelles voitures», a déclaré le patron de PSA.
Entre 2001 et 2004, Peugeot et Citroën comptent toujours sortir 25 nouveaux modèles, dont 6 rien que cette année. Damned! L'automobile, selon le petit Folz illustré, ne serait donc pas une industrie cyclique, contrairement à une vieille idée reçue dans le secteur. Le successeur de Jacques Calvet à la tête de PSA avait déjà eu, à plusieurs reprises, l'occasion de pourfendre la pensée unique automobile. La mode des mégafusions? Du pipeau. Des surcapacités de production en Europe? Un faux problème. La trop grande dépendance de son groupe vis-à-vis du marché européen (où il réalise 80 % de ses ventes)? Une force plus qu'une faiblesse.
Bizarrement, c'est précisément ces fameux «cycles produits» que Louis Schweitzer, le patron de Renault, a invoqués pour justifier ses médiocres résultats et notamment la baisse de la marge opérationnelle de l'entreprise, tombée de 5,