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Libération

Bouygues Télécom de plus en plus béton

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L'opérateur rachète les parts que Télécom Italia détenait dans son capital.
publié le 15 février 2002 à 22h16

Martin Bouygues reprend encore plus solidement les rênes de son opérateur mobile préféré, à savoir «Bouygues Télécom». Le groupe qu'il préside a racheté les 19,6 % que Télécom Italia possédait dans BDT, le holding qui contrôle Bouygues Télécom. Et renforcé à 64 % sa position dans le capital.

Ambitions. Martin Bouygues n'est pas fâché d'avoir divorcé de Télécom Italia. Alors que l'italien affichait de grandes ambitions pour le développement de l'opérateur, Bouygues s'inquiétait de devoir composer avec son partenaire. Le rachat de Télécom Italia par Pirelli et Benetton, l'été dernier, a mis fin aux ambitions de l'opérateur italien en France. Chez Bouygues, on ironisait un peu hier, sur cet ex-partenaire, ses «six présidents en six ans», ses «équipes qui n'arrêtent pas de changer» et qui n'auraient rien apporté de concret en terme industriel.

Le rachat des titres italiens qui a coûté 750 millions d'euros à Bouygues, a été salué par la Bourse, et le titre de la maison mère de Bouygues Télécom s'est apprécié de près de 5 % dans la journée.

Endettement. Le financement de l'opération se fera en pompant dans la trésorerie. «Il n'y aura aucun impact sur le capital», expliquait-on hier dans l'entourage de Bouygues. Hier, l'agence de notation Standard and Poors, dont le métier est de noter la qualité de l'endettement des sociétés, confirmait l'excellente note (A-), du groupe, sacré, après Total et Air Liquide. L'agence ajoutait même que si le groupe Bouygues avait besoin d'argent, «il n'a