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Libération

Allaitement, la France n'est pas aux pièces

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publié le 18 février 2002 à 22h18

Dès juillet, les mères belges qui allaitent leur nourrisson pourront le faire au travail. Le Conseil national du travail belge, une assemblée constituée à parité par des représentants des salariés et des patrons, a entériné cette décision le 27 novembre. Le nouvel accord prévoit que ces pauses seront payées par les organismes de sécurité sociale. Le nouveau droit s'applique jusqu'au septième mois du bébé. Les mères pourront disposer de deux pauses allaitement d'une demi-heure. Dans chaque entreprise, une pièce devra être réservée aux mères qui allaitent. La loi devrait inciter les entreprises à développer des crèches et des pouponnières en interne. Dans les boutiques trop petites ou les entreprises familiales, les propriétaires, à défaut de pouvoir dégager une pièce, doivent permettre à leurs employées d'aller dans leur propre maison pour allaiter.

Cette mesure vient compléter l'arsenal législatif belge de protection de la maternité. En inscrivant ce droit dans sa loi, la Belgique se met en règle avec la convention 183 de l'Organisation internationale du travail (OIT). Du point de vue de l'allaitement, et dans le secteur privé. Car, depuis avril 2001, les femmes de l'armée belge n'ont plus le droit aux pauses pour nourrir leurs enfants.

En France, le code du travail prévoit déjà les pauses allaitement (R. 224-2). Pendant deux pauses de trente minutes par jour, dans un local prévu à cet effet, les enfants peuvent être nourris au sein par leur mère.Mais, aujourd'hui, presque plu