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Libération

Comment se passer des agences

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Via l'Internet, la vente directe...
publié le 18 février 2002 à 22h18

Le moyen le plus simple, pour une compagnie aérienne, de contourner les commissions rétrocédées aux intermédiaires, c'est encore de zapper tout bonnement la case agence de voyages. C'est-à-dire de créer la sienne. Il existe actuellement une cinquantaine d'agences estampillées Air France qui, selon le Syndicat national des agences de voyages (SNAV), crachent des bénéfices plutôt faiblards. «Je veux bien croire que les comptoirs Air France dans les aéroports ou les grandes agences historiques comme celle des Invalides à Paris marchent bien, concède César Balderacchi, président du SNAV, mais pour le reste, j'ai de gros doutes. Ils ont les mêmes coûts logistiques que nous et des coûts salariaux supérieurs.»

La solution miracle devait s'appeler Internet: limitant les coûts humains, le Web était appelé à révolutionner la distribution et à faire exploser les ventes directes. Les compagnies low cost, qui gèrent elles-mêmes les ventes de billets sur le réseau, ont bien su profiter du système, mais, pour le reste, l'Internet a accouché d'une souris, qui pèse un minuscule 1 % des ventes de billets d'avion en France. «Il est évident, assure Ben Harroche, directeur de la distribution globale d'Air France, que la compagnie doit se vendre partout, sur le Net, dans nos agences et dans les agences de voyages qui sont nos partenaires. Nous ne sommes pas de ceux qui pensent que tout passera par les ventes directes.»

Portail Opodo. Une sagesse qui ne signifie pas que la compagnie a déposé les arm