Montréal correspondance
Cinq mois après les attentats de New York et de Washington, l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) entend renforcer le programme d'action sur la sûreté du transport aérien, lancé dans l'urgence à la fin du mois de septembre. La conférence ministérielle que l'organisation internationale a convoquée à Montréal demain et mercredi vise à envoyer un message fort au public, qu'on veut à tout prix rassurer. Principal objectif: relancer une industrie qui a supprimé 200 000 emplois depuis le 11 septembre et cloué au sol une partie de ses avions.
Ainsi, la conférence doit annoncer le lancement d'un programme d'audits sur la sûreté. Le procédé, qui, selon un diplomate européen, serait «universel, obligatoire et systématique», vise à s'assurer du sérieux avec lequel les 187 Etats membres appliquent les nor mes et procédures de l'OACI. Pour financer ce programme triennal qui devrait permettre d'effectuer 2 à 3 audits par mois, 15 millions de dollars (17,20 millions d'euros) devront être débloqués.
Fonds spécial. Le principe de création d'un fonds spécial est déjà acquis. Il sera alimenté par des contributions volontaires, les trois plus importants pourvoyeurs (les Etats-Unis, le Japon et l'Allemagne) ayant refusé une augmentation du budget ordinaire de l'OACI. Reste à savoir si, une fois décelées d'éventuelles lacunes, les pays en voie de développement pourront supporter l'effort demandé pour la remise à niveau de leur programme de sûreté la conf