Rien ne va plus entre Michel Bon, le stylé PDG de France Télécom, et Gerhard Schmid, le remuant fondateur et PDG de MobilCom, qui a cédé, il y a deux ans, 28,5 % de sa société à l'opérateur public français. Hier, Vianney Hennes, membre du directoire de MobilCom, chargé du «business developpment», et par ailleurs ancien salarié de France Télécom, a été contraint de démissionner. Hennes se serait retrouvé pris dans un «conflit de loyauté». France Télécom n'a donc plus de représentant au directoire de l'opérateur allemand.
Au centre du conflit, la différence de vue entre Gerhard Schmid et son actionnaire français sur le coût dans les dix-huit à vingt-quatre mois à venir du déploiement en Allemagne d'un réseau mobile de 3e génération. Et c'est peu dire que l'incontrôlable Gerhard Schmid a vu les choses en grand. La semaine dernière, il a présenté aux analystes une facture de 11,5 milliards d'euros qui les a laissés un peu pantois. Et d'autant plus abasourdis que France Télécom est censée offrir son beau réseau à MobilCom dont les finances sont en capilotade.
Mise au point. Hier, France Télécom a mis les choses au point. D'abord, il ne trouve pas raisonnable que Gerhard Schmid veuille un réseau pour lui tout seul alors que le régulateur allemand autorise les opérateurs à partager une même infrastructure pour réduire la note. Ensuite, rien ne presse, puisque les services ne sont pas prêts. Gerhard Schmid a été trop gourmand aussi en évaluant les coûts d'acquisition de ses nouveaux c