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Libération

Le contrat doré de Super-Mario

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L'ex-PDG de Swissair avait touché 8,3 millions d'euros à son embauche.
publié le 19 février 2002 à 22h19

Genève de notre correspondant

«Suisse: sale semaine pour les patrons!» Le titre s'étalait ce dimanche en une du plus gros tirage dominical en Suisse romande, le Matin. Hier, c'était au tour du quotidien zurichois Tages Anzeiger de revenir sur l'explosion des salaires des dirigeants d'entreprise en Suisse qui ulcère une bonne partie de la population. Au coeur de la tempête se trouve «Super-Mario», alias Mario Corti, prétendu «sauveur de Swissair» avant que la compagnie aérienne ne périclite. Aujourd'hui, Swissair attend sa mort, prévue pour les prochaines semaines, et Mario Corti est épinglé par l'opinion pour avoir touché un joli pactole.

Confession. L'ex-PDG de la compagnie aérienne vient de confesser dans une publication économique, Finanz und Wirtschaft, avoir touché 13,2 millions de francs suisses (environ 8,3 millions d'euros) pour cinq ans, avant même d'avoir commencé à travailler chez Swissair. Le contrat négocié dans la nuit du 15 au 16 mars 2001 prévoyait en outre des options d'achat à tarif préférentiel sur 50 000 titres de la compagnie aérienne, qui auraient pu constituer 1 million d'euros supplémentaires. A quoi s'ajoutait aussi un prêt sans intérêt pour son déménagement à Zurich, remboursable lorsqu'il aurait vendu sa maison dans le canton de Vaud.

Les 5 000 employés de Swissair licenciés sans plan social n'apprécient guère les largesses dont a bénéficié «Super-Mario». Sans guère de succès, Mario Corti a tenté de se justifier, en dénonçant «une campagne haineuse de