Montpellier
de notre correspondante
Les 22 membres d'équipage du Florenz, à quai à Sète depuis le 6 janvier 2001, ne sont plus des marins abandonnés. S'ils n'ont pas forcément retrouvé du travail, ils ont l'assurance de toucher les 500 000 euros d'arriérés de salaire dû par l'armateur, Donilda Shipping Panama, en faillite. Mis à prix à 380 000 euros, le vraquier construit en 1976 a été vendu hier à la bougie au tribunal de grande instance de Montpellier pour 1,06 million d'euros à un armateur grec, Ilias Management. Après des travaux de remise aux normes, imposés par la direction des Affaires maritimes de Sète, le Florenz ira rejoindre la flotte de Trinity Carriers, filiale d'Ilias Ma na gement immatriculée au Liberia. C'est plus que n'en espéraient les marins.
Saisie le 30 mai 2001 par les marins du Florenz, pas payés depuis quatre à huit mois et sans le sou, la justice montpelliéraine reconnaît la créance de l'équipage et condamne la Donilda Shipping à payer ses dettes. En l'absence de réponse, elle ordonne en décembre la vente sur saisie du navire. Entre-temps, avec une avance de 2 298 euros payée par l'Etat français et un billet d'avion, 16 membres de l'équipage ont regagné leur pays: le Cameroun, la Croatie, la Grèce, le Congo, la Géorgie et le Ghana. Cinq sont restés avec le capitaine Fragoulis pour entretenir le Florenz, assurer les visites et «faire l'article» sur le bateau. Le syndicat ITF (International Transport Federation) a, de son côté, financé et organisé la publ