Bavarder («chatter») sur son mobile comme sur son micro-ordinateur, via les messageries instantanées, comme celles de Yahoo ou d'AOL. Ce service est fin prêt, mais quasiment aucun opérateur de téléphonie mobile ne le propose. A Cannes, où s'ouvre aujourd'hui la troisième édition du salon GSM (lire ci-contre), opérateurs de télécom et développeurs vont multiplier les démos. Faute de pouvoir proposer encore les services censés rendre notre mobile plus ludique et intelligent.
Dans les bureaux d'Openwave, à Boulogne, Boris Lacroix, directeur marketing produit, et Klaus Weber, son acolyte, se lancent dans une démo, équipés chacun d'un mobile. Boris remarque sur son écran que Klaus est connecté. Il lui propose une invitation à déjeuner. Il tape la lettre «L», et le mobile puise, dans son répertoire de formules toutes prêtes, la question idoine «Have a lunch?» , et l'expédie tout de go à Klaus, qui la réceptionne en direct sur son écran. Openwave, start-up américaine qui emploie 2 000 salariés, et qui en a dépêché une soixantaine à Cannes, croit beaucoup à la messagerie instantanée, cette folie des internautes. Elle vient de vendre sa technologie à British Telecom, qui l'offrira bientôt à ses abonnés. Mais que vaut un service qui ne tourne qu'entre les abonnés d'un seul opérateur? Pour s'imposer, un service doit être universel. Cela suppose que tous les opérateurs se mettent d'accord. Et, selon Boris Lacroix, «on en est encore très loin», même si une structure nommée wireless vil