Les salariés de la Fnac-Champs-Elysées poursuivaient hier leur grève, commencée une semaine plus tôt, avec fermeture et occupation des locaux. Une grève pour avoir les mêmes salaires et avantages que les autres employés de l'enseigne (groupe Pinault-Printemps-Redoute), nettement meilleurs que les leurs, disent-ils. «C'est normal, ils ont moins d'ancienneté puisque le magasin des Champs est ouvert depuis 1997 et que les employés y sont plus jeunes et plus instables qu'ailleurs», répond la direction de la Fnac. «Ils n'ont pas le même esprit maison que dans nos autres magasins», dit-elle encore, comme s'il s'agissait de dangereux moutons noirs.
Samba. A l'entrée du très prospère centre commercial de la galerie du Claridge, devant les escaliers mécaniques qui descendent vers la Fnac, les piquets de grève, d'une moyenne d'âge de 25 à 30 ans, bloquent gentiment les clients, jouant de la samba. L'occupation des locaux est bon enfant, mais ferme. Les grévistes (une cinquantaine sur les 220 salariés, selon la CGT), menés par la CGT, le seul syndicat implanté dans cet établissement, n'ont pas l'intention de mettre fin au mouvement avant d'avoir obtenu gain de cause: «Nous voulons 304 euros d'augmentation pour tout le monde. Moi, je suis disquaire ici depuis l'ouverture en décembre 1997 et je gagne 975 euros net par mois. Dans un autre magasin parisien, je toucherai 1 295 euros net. Nous sommes maltraités alors que la Fnac-Champs-Elysées, vitrine du groupe pour les touristes étrangers,