Menu
Libération
Interview

«Il ne faut pas toucher à la part de l'Etat»

Article réservé aux abonnés
publié le 22 février 2002 à 22h21

France Télécom est en pleine tourmente. Son différend avec MobilCom (lire ci-dessous) ou les dépréciations d'actifs, suite aux achats d'Orange ou de NTL (Libération d'hier), secouent durement l'opérateur. Hier, Gérard Larcher, sénateur RPR et président de la Commission des affaires économique du Sénat, a interrogé Christian Pierret en séance publique: «Que va décider le gouvernement, tuteur et actionnaire majoritaire de France Télécom, à l'égard des comptes de l'opérateur?» Va-t-il avoir le courage de provisionner les risques, quitte à ne pas verser de dividendes aux actionnaires? Le secrétaire d'Etat à l'Industrie ne s'est pas prononcé. Se bornant à affirmer que France Télécom «restera une entreprise publique». Pas tout à fait en ligne avec Laurent Fabius, le ministre de l'Economie, qui avait déclaré un mois plus tôt être favorable à une cession sous condition d'une nouvelle tranche de la participation de l'Etat. Gérard Larcher, lui, est d'un avis opposé. Logique à l'entrée de la campagne pour l'élection présidentielle.

Vous devez remettre au Sénat, fin mars, un rapport sur l'évolution du statut de France Télécom. Quel bilan tirez-vous de l'ouverture du capital en 1996?

Pour mon rapport, j'ai entendu tout le monde: les dirigeants de l'entreprise, les représentants des salariés, le régula- teur des télécoms, l'Etat actionnaire, les concurrents de l'opérateur, des banquiers, une agence de notation... Ma conviction est que la loi de 1996, qui a ouvert le capital de l'opérateur (