Berlin correspondance
«Dans ce genre de cas, il n'y a qu'une seule solution, estime un observateur averti, faire régner la terreur.» De fait, hier, France Télécom a sorti l'artillerie lourde contre son partenaire allemand MobilCom, dont il détient 28,5 %, et avec lequel il est en conflit depuis fin janvier (Libération, d'hier). «Si MobilCom ne se range pas à nos vues, nous saisirons les tribunaux», a fait savoir en substance France Télécom dans un communiqué publié hier matin. Et pour le cas où cela ne serait pas assez clair, l'opérateur français a annoncé qu'il rompait toute discussion stratégique avec MobilCom jusqu'à nouvel ordre...
Quelques minutes plus tard, sur la chaîne d'information allemande, N-TV, Gerhard Schmid, le patron de MobilCom, endossait le rôle de l'épouse maltraitée en déclarant: «Je ne connais pas ce communiqué. Je ne peux même pas m'imaginer que cela existe.» D'ailleurs, «je ne vois pas où est le problème». Michel Bon, le patron de France Télécom, lui, voit le gros problème.
Colifichet. Alors que ses comptes ne sont pas mirobolants il risque de devoir annoncer les premières pertes dans l'histoire de France Télécom , son «ami» Gerhard Schmid s'est mis en tête de lui faire payer son développement UMTS (téléphone de troisième génération). Coût du colifichet: 11,3 milliards d'euros. Nein, a répondu France Télécom. Alors MobilCom a rendu public «l'accord-cadre de coopération» où France Télécom s'engage à financer le développement de son ami allemand. A l'épo