Los Angeles correspondance
Quand il travaillait dans les bureaux dernier cri d'eHobbies, au bord du Pacifique, à Santa Monica, Seth Greenberg, vice-président du marketing, rêvait de serrer les vis de la start-up exubérante lancée en 1999. Le cybermarchand de jouets téléguidés fournissait à ses 175 employés déjeuners gratuits, massages, abonnements dans un club de gym, et s'offrait des spots publicitaires pendant la diffusion de la série télévisée Urgences. Deux ans plus tard, 25 millions de dollars (28,6 millions d'euros) de capital-risque ont flambé. Sans avoir produit un seul dollar de profit, eHobbies se retrouve au bord de la banqueroute.
Seth Greenberg saisit alors une occasion en or: avec un autre vice-président, Ken Kikkawa, il rachète les biens de la start-up en avril 2001 pour une somme secrète, estimée par les analystes à 200 000 dollars (228 000 euros). Une chance pour les deux anciens employés de relancer une compagnie en laquelle ils croient toujours: «En dépit des extravagances, le concept de la compagnie a toujours été très solide», assure Ken Kikkawa, depuis les locaux du nouvel eHobbies, dans une banlieue industrielle de Los Angeles.
Braderies. Le tandem d'eHobbies n'est pas le seul à profiter des «soldes dotcom». Selon la firme de San Francisco Webmergers.com, quelques poignées d'anciens employés, voire des fondateurs de start-up, rachètent leurs compagnies survalorisées à l'apogée de la Net économie, désormais sacrifiées au tribunal de commerce. Selon Webmerg