à Berlin
Depuis deux semaines, France Télécom et son partenaire allemand MobilCom, détenu à 28,5 %, se battent comme des chiffonniers au sujet de leurs projets UMTS (téléphonie de 3e génération, 3G). Fortement secoué en Bourse et ayant un endettement record, France Télécom souhaite limiter ses investissements dans le téléphone de troisième génération en Allemagne à quelques millions d'euros. Mais MobilCom, lui aussi fortement endetté (6,2 milliards d'euros, selon son président), compte sur le soutien de l'opérateur français pour lancer son UMTS (un plan d'investissement total de 11 milliards d'euros). Les deux groupes se battent à coups de communiqués. L'opérateur français menace de saisir les tribunaux parce que Gerhard Schmid, le président de MobilCom, aurait fait entrer secrètement sa femme dans le capital de sa société. Schmid, de son côté, explique que les accords signés avec France Télécom en mars 2000 obligent dans tous les cas l'opérateur français à le soutenir. Effrayé par la note, l'Etat français, actionnaire à 55,5 % de France Télécom, a crié «sauve qui peut» (Libération du 27 février). Et maintenant la classe politique allemande s'en mêle. Selon le Handelsblatt d'hier, le gouvernement du Land de Schleswig-Holstein, où MobilCom a son siège, réfléchit à un plan d'urgence dans le cas où France Télécom laisserait tomber son partenaire allemand. «Pure spéculation», répond Gerhard Schmid, président fondateur de MobilCom. Entretien avec «l'enfant terrible des télécoms al