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La Sifa, le placement modèle

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La société s'est spécialisée dans le soutien à l'insertion.
publié le 4 mars 2002 à 22h29

Edmond Maire est patient : «L'argent de la loi Fabius ? Il n'arrivera pas avant 2003.» Mais il en est certain, il viendra bien chez lui. Chez lui, c'est la Sifa, la Société d'investissement France active, spécialisée dans le soutien aux entreprises d'insertion. «Chaque PPESV (lire encadré), rappelle-t-il, doit offrir la possibilité d'investir dans un fonds commun de placement solidaire ou dans une entreprise.» Et sur ce créneau, la Sifa et son allié, le FCP Insertion Emploi (FCP IE), sont quasiment seuls. Ils ont plusieurs années d'expérience dans le placement «solidaire», et de solides partenaires. Au conseil d'administration de la Sifa, on trouve le gratin des entreprises industrielles (EDF, Suez, L'Oréal, EADS), de la finance (la Caisse des dépôts et consignations, la Mondiale, le Crédit agricole), et le secteur mutualiste. De quoi rassurer. Beaucoup de gérants de fonds d'épargne, candidats au «label syndical», ont donc rendu visite à l'ancien secrétaire général de la CFDT dans son petit bureau parisien, pas loin des Folies-Bergère.

Sauvée. La Sifa intervient dans les régions sinistrées, dans les zones de reconversion, au Creusot, à Roubaix, à Pompey. Elle revendique l'aide à la création de 2 900 emplois dont 2 100 de personnes en grande difficulté. Soixante-dix entreprises comptent la Sifa dans leur capital fin 2001, soit 2,5 millions d'euros. Un placement à risque. Trop de sinistres ont bien failli tuer la Sifa en 1999, qui n'a été sauvée que par la Caisse des dépôts. De