Bruxelles (UE)
de notre correspondant
George W. Bush a décidé hier soir d¹imposer des restrictions aux importations d¹acier pendant trois ans afin de protéger l¹industrie américaine: augmentation des droits de douane jusqu¹à 30 % et instauration de quotas. Dans un communiqué, la Maison Blanche a affirmé que ces mesures étaient «expressément autorisées par les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC)».
A la différence de Bill Clinton, son prédécesseur, et en dépit des exhortations européennes, le président américain n¹a pas résisté à l¹intense lobbying de ses entreprises sidérurgiques. L¹Union européenne a déjà fait savoir que sa réaction serait particulièrement dure : au lendemain de la publication de l¹avis de la Commission internationale du commerce américaine (USITC), le 10 décembre 2001, Pascal Lamy, le commissaire chargé du Commerce extérieur, avait estimé que cette mesure «protectionniste» serait un «signal pervers et inouï lancé au monde».
Rétorsion. Hier, à Bruxelles, plusieurs scénarios étaient déjà à l¹étude : outre la saisine de l¹OMC, la Commission pourrait imposer à son tour des restrictions aux importations d¹acier des pays tiers afin que l¹Union ne soit pas envahie par les produits qui ne trouveront plus preneurs aux Etats-Unis. On n¹excluait pas non plus, vu la lenteur de la procédure devant l¹organisation genevoise, de prendre des mesures de rétorsion, par exemple en taxant des produits américains ou même en activant les sanctions que l¹OMC a autorisé