Menu
Libération

Air Lib: le pari du pas cher

Article réservé aux abonnés
La compagnie lance Air Lib Express sur six destinations en France.
publié le 7 mars 2002 à 22h31

Adéfaut de suivre une stratégie très orthodoxe, Air Lib a au moins le mérite de l'imagination. Six mois après avoir lancé, lors du Salon du tourisme à Deauville, la marque Air Lib, fusion d'AOM et d'Air Liberté, Jean-Charles Corbet, PDG de la compagnie, a présenté hier sa dernière trouvaille: Air Lib Express. A travers cette marque, qui desservira dès avril le territoire français à prix réduit, Air Lib entend retrouver le chemin d'une rentabilité toujours en berne et devient la première compagnie française à sacrifier à la mode du bas prix venue de Grande-Bretagne.

Rythme. Pour Air Lib, le problème était simple: limitant les dégâts sur le long-courrier (Algérie et DOM-TOM, qui ne sont d'ailleurs pas concernés par le nouveau produit), la compagnie perdait beaucoup d'argent sur les lignes domestiques. «L'expérience montre que, sur ces liaisons (domestiques, ndlr), il n'y a de place que pour un gros (Air France, en l'occurrence). Avec des remplissages autour de 60 %, nous ne pouvions gagner de l'argent», a reconnu Corbet. Pour forcer la place sur le marché local, Air Lib Express s'inspirera donc du modèle low cost des EasyJet ou autre Ryanair, des tarifs écrasés: 29 euros ­ aller simple, prix minimal ­ sur Toulouse, Lourdes, Toulon, Nice, Perpignan et surtout Marseille, où la compagnie revient concurrencer Air France et le TGV; un service à bord payant; des équipages commerciaux (stewards et hôtesses) réduits. Afin d'amortir les coûts, les rotations d'avions se feront à un rythm