Cela ressemble à une accalmie. Après quinze jours de guerre sans merci, France Télécom et son partenaire allemand MobilCom se sont réunis hier lors d'un conseil de surveillance. Et ils ont terminé par une note d'espoir. La rédaction d'un communiqué commun où le directoire de MobilCom et le conseil de surveillance, qui comporte deux représentants français, indiquent avoir «élaboré en commun des solutions possibles pour régler les questions qui font encore l'objet d'un contentieux». Mais tout reste à faire. Comme l'explique un proche du dossier, «on n'est arrivé à aucune solution. On s'est en fait mis d'accord sur l'organisation des deux prochaines réunions, dont un conseil extraordinaire la semaine prochaine. Et on va continuer à discuter».

Solutions. Le principal litige entre les deux opérateurs porte sur les investissements pour l'UMTS en Allemagne (téléphone de troisième génération). MobilCom compte investir 2,9 milliards d'euros dans les prochaines années, France Télécom parle de quelques centaines de millions d'euros. Aucune des parties n'a souhaité commenter hier la nature des solutions en discussion. France Télécom a-t-il fait entendre qu'il souhaitait sortir de MobilCom au plus vite, comme le souhaite l'Etat français? Ou Gerhard Schmid, le PDG fondateur de MobilCom, entend-il vendre sa participation de 43 %, ainsi que les 5% de son épouse, Sybille Schmid-Sindram, à France Télécom à un bon prix? «Le prix de l'action est certainement un enjeu, note un proche du dossier.