Les Américains n'en démordent pas. Ils ne veulent pas que les Européens lancent Galileo et le répètent sur tous les tons. Jeudi, Washington a de nouveau dit que ce projet de navigation et de positionnement par satellite n'avait pas lieu d'être. Puisqu'il en existait déjà un, le leur, le GPS. Aujourd'hui, en effet, l'Europe est totalement dépendante du système (militaire) américain, dont les applications se multiplient tant dans le domaine économique (gestion des trafics ferroviaires, aérien, etc.) que dans la vie quotidienne (navigation assistée dans les voitures...).
Jusqu'à ces derniers mois, les Etats-Unis pensaient pouvoir continuer seuls à arroser le monde de leurs satellites. Ravis de pouvoir en disposer gratuitement, la plupart des pays de l'Union ne voyaient pas l'intérêt de Galileo dont le coût est estimé à 3,4 milliards d'euros. En fin d'année dernière, on a même vraiment cru le projet européen enterré. Mais c'était sans compter l'obstination de la Commission européenne qui, depuis 1999 et «au nom de l'indépendance» insiste sur la pertinence de ce projet. Elle a fini par convaincre l'Allemagne de rejoindre le clan des partisans (dont la France). En donnant son feu vert, le 28 février, Berlin a redonné à Galileo toutes ses chances. Fin mars, les ministres des Transports des Quinze doivent décider ou non de son lancement. On verra alors si les partisans l'emportent sur ses adversaires (Grande Bretagne, Pays Bas).
Cette échéance approchant, Washington multiplie les mise