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Libération

Premier défilé del'i-mode en Allemagne

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Ce service de téléphone mobile qui fait fureur au Japon débarque en Europe.
publié le 9 mars 2002 à 22h32

Berlin, correspondance.

Susanne est un rien exaspérée. L'«i-mode», ce service de téléphone mobile qui a fait fureur au Japon, est arrivé ce matin dans son magasin E-Plus (troisième opérateur de mobile en Allemagne, avec 13% du marché), de Wedding au nord de Berlin, mais rien ne marche. Au risque de casser ses faux ongles brillants, Susanne tapote rageusement les touches. Quatre fois, elle appelle les techniciens d'E-Plus à la rescousse. «C'est le premier jour de démonstration, s'excuse-t-elle. Ils sont encore en train de régler des trucs. La vente au public ne commence que le 16.»

Enfin, l'appareil se réveille. Susanne respire. L'écran s'allume, plus large que celui d'un téléphone normal et en couleur. Le graphisme est agréable. Au menu: envoi d'e-mails, consultation de sites Internet, possibilité d'envoyer des images accompagnées d'un texte, jeux... Cela ne ressemblerait-il pas à ce WAP, qui a fait un flop? «En comparaison avec l'i-mode, le WAP c'est l'époque de la craie», s'est exclamé Uwe Bergheim, le patron de E-Plus, lors de la présentation du service.

On peut certes envoyer des messages de 1 024 signes maximum (contre 160 pour le SMS). Mais l'i-mode n'est pas encore un véritable ordinateur de poche. Quand on veut consulter, au hasard, le site de Libération, l'appareil répond qu'il ne peut pas l'afficher parce que l'écran n'est pas assez grand! Et pour cause. Seuls soixante fournisseurs de programmes ont déjà signé un contrat avec i-mode pour adapter leurs contenus. Ainsi,