Mitsubishi n'est pas le seul équipementier à trinquer dans la fabrication des mobiles. Sans doute avait-il vu trop grand avec son usine d'Etrelles (Ille-et-Vilaine). Elle était capable de produire jusqu'à 17 millions de terminaux, destinés au marché européen, et n'en a fabriqué, faute de commandes, que 14,3 millions l'an dernier. Mais tous les fabricants ont souffert en 2001. Nokia avait estimé le marché mondial à 500 millions de terminaux. Il ne s'en sera finalement vendu que 380 millions, soit 24 % de moins. Motorola, second du marché, a vu ses ventes chuter de 21 % l'an passé. Seul Nokia, leader du secteur, s'en est bien sorti. Alcatel, Sagem, Philips, Ericsson, également touchés, ont réagi au quart de tour. Coupes sombres dans les effectifs, cessions d'usines à des sous-traitants, voire, comme Mitsubishi, fermetures pures et simples d'unités.
L'année 2002 débute sous de meilleurs auspices. D'abord, les stocks, surabondants il y a un an, ont largement fondu. Et la reprise pointe son nez. Nokia mise sur 15 % de croissance cette année. Motorola, sur 12 %, et Sagem évoque un petit 10 %. Principal argument: le portable est un marché de renouvellement. Or ce n'est pas 2001 année molle sur le plan de l'innovation qui a incité les consommateurs à changer de terminal: le taux du renouvellement (sur la totalité des achats) n'a pas dépassé 41 %.
Ce pourrait être différent cette année. Les écrans couleurs débarquent et les services grand public GPRS (le successeur du réseau GSM) q