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Libération

Les laborieuses

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Elles doivent leur salut à leur prudence et à leur endurance.
publié le 11 mars 2002 à 22h33

Un rien laborieuse, notre famille a réussi à sauver les meubles de la catastrophe. Et reste en 2002 d'une prudence de Sioux. Carrefour, le numéro 1 français de la grande distribution, a juste fait ce qu'il avait dit qu'il ferait (chiffre d'affaires et résultat net respectivement en hausse de 4,2 % et de 15 % ). Mais, cette année, il n'y aura pas de rab. La faute principalement à l'effondrement des marchés argentin et brésilien et à une consommation européenne raplapla.

Ristournes. Le constructeur automobile Renault a lui aussi souffert le martyre pour tenir son objectif de maintien de ses parts de marché en Europe. Manquant cruellement de nouveaux modèles de voitures (à l'exception de Laguna), la marque au losange a multiplié ristournes et spots publicitaires pour doper ses ventes. Moralité : le français n'a dû son salut qu'au spectaculaire rétablissement de Nissan pour sauver son bénéfice.

Coup de mou. Généralement touché la première par les retournements de cycle, l'industrie lourde a longtemps craint le pire. Le spécialiste de l'aluminium, Pechiney (chiffre d'affaires en hausse de 3,5 % et bénéfice net en baisse de 26 %), a été sauvé par son activité emballage qui a résisté tant bien que mal au coup de mou de la consommation des ménages. Tandis que le numéro 1 mondial du ciment, Lafarge (résultat net en hausse de 3,3 %), doit son salut à l'internationalisation de ses marchés. Pour sa dernière année d'existence avant sa fusion avec Arbed et Aceralia, Usinor a sombré, afficha