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Libération

Les victimes du 11septembre

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Elles paient les conséquences des attentats contre les Twin Towers.
publié le 11 mars 2002 à 22h33

C'est la famille alibi de l'année. Un chiffre d'affaires en baisse? Une usine à fermer? Un plan de restructuration à annoncer? Et c'est la même réponse qui fuse: la faute aux attentats du 11 septembre, pardi! C'est pratique et ça ne mange pas de pain. Beaucoup de multinationales américaines ont usé de l'argument jusqu'à la corde. Même chose en France. Notre famille «11 septembre» peut, elle, honnêtement revendiquer avoir souffert de la déflagration, suite à l'effondrement des Twin Towers. C'est bien sûr vrai pour Axa qui faisait partie des assureurs des deux tours new-yorkaises. Coût total pour le français: 600 millions d'euros. Sans parler de l'impact de la dégringolade des marchés financiers (chiffrée par Axa à un milliard d'euros). Moralité, Henri de Castries, le jeune patron d'Axa, a d'ores et déjà annoncé que son résultat net devrait baisser en 2001 de 50 %. Mais l'essentiel est sauvé: Axa a tout de même réussi à gagner de l'argent.

Il s'en est fallu de peu pour que LVMH ne tombe dans le rouge (en 2001, son résultat net a été de 10 millions d'euros contre 722 millions l'année précédente). Non pas parce que la planète du luxe s'est d'un seul coup arrêtée de tourner. Mais avec Sephora et la chaîne de magasins hors taxe DFS, le groupe de Bernard Arnault a pris de plein fouet la chute de la consommation et celle du trafic aérien.

Même cause et même effet pour Accor et pour le Club Med. A cette réserve près que le groupe de villages de vacances a fait plouf dans le rouge (une