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Libération

Andersen au bout du rouleau

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Le cabinet d'audit, lâché par ses clients, négocierait son rachat par son concurrent Deloitte ð& Touche.
publié le 12 mars 2002 à 22h34

Les jours d'Andersen comme auditeur semblent comptés. Le cabinet d'audit et de conseil éclaboussé par l'affaire Enron serait en train de discuter avec son concurrent Deloitte & Touche Tohmatsu d'une cession d'une ou plusieurs de ses activités. «Il y a des discussions entre Andersen et Deloitte», a affirmé à l'AFP une source proche des négociations. Les deux PDG Joseph Berardino (Andersen) et James Copeland (Deloitte), seraient «très impliqués». Le New York Times affirme, de son côté, que le rachat pourrait être annoncé cette semaine. Et qu'il concernerait tout le cabinet, à l'exception des activités américaines, pour laisser cette filiale régler l'ensemble des poursuites liées à l'affaire Enron. Hier soir, Andersen se refusait à confirmer l'information. Seul commentaire de la part de Patrick Dorton, porte-parole de la firme aux Etats-Unis: «Andersen envisage diverses options pour continuer à servir avec succès nos clients et promouvoir les opportunités de carrière de nos salariés. Nous avons décidé il y a quelque temps de revoir notre stratégie et nos structures. Les spéculations sont donc inévitables.»

Impasse. Andersen est dans un cul-de-sac. Depuis que son implication dans le scandale Enron a été établie, il court le risque de se voir interdire d'exercer. Une menace qui devient de plus en plus prégnante.

Les procureurs en charge de l'affaire s'apprêteraient à inculper le cabinet d'audit et de conseil pour obstructions à la justice. Andersen a en effet détruit sciemment des