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Libération

Un dossier explosif pour Gayssot

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Les grévistes rejettent l'actuel décret sur les 35 heures.
publié le 12 mars 2002 à 22h34

Un peu de poigne policière, un poil d'intrigue syndicaliste: jusqu'à présent le gouvernement réussit à éviter le blocage de la France par les routiers en pleine campagne électorale. Hier, le mouvement appelé par quatre fédérations syndicales (CGT, FO, CFTC et FNCR) contre le projet de décret sur l'application des 35 heures au secteur routier n'a pas occasionné d'importantes gênes, la plupart des barrages étant levés dans la journée ­ parfois à la suite de l'intervention diligente des CRS ­ et se transformant en opérations escargot. Selon le centre national d'information routière, une vingtaine de barrages étaient encore en place en fin d'après-midi hier, principalement dans la région du Sud-Est. Conformément au calcul du gouvernement, la non-participation de la CFDT, premier syndicat du secteur et allié de circonstance du ministère des Transports, a limité l'ampleur de la mobilisation. Pour autant, rien n'est gagné. Les quatre organisations, qui se sont indignées, hier, de la «politique de la matraque des autorités», ont appelé à la reconduction du mouvement. «Nous laissons à la base la liberté des initiatives qu'ils voudront prendre. Et si c'est le bordel, ce sera le bordel», a promis FO. Appel entendu: Jean Claude Gayssot, s'il a exclu tout retrait du projet de décret, a annoncé hier soir qu'il était prêt à une rencontre.

Traquenard. C'est que politiquement, cette application des 35 h au secteur du transport de marchandises ­ qui autorise les transporteurs à dépasser jusqu'