Wolfsburg envoyée spéciale
Il se balance en arrière, croise et décroise les jambes, se passe la main vingt fois sur le visage. Il a l'air de s'ennuyer ferme. Peut-être Ferdinand Piëch rêve-t-il déjà de sa croisière en mer avec ses trois derniers enfants (il en a eu quatorze de quatre femmes différentes, dont un de sa cousine Porsche). Ferdinand Piëch aurait pu profiter de sa dernière conférence de presse annuelle, qui se tenait hier au siège de Volkswagen à Wolfsburg (nord de l'Allemagne), pour retracer ses huit années héroïques passées à la tête de VW. Mais non. Le «Kaiser» de l'automobile déteste les discours et les adieux. Le 17 avril, jour de ses 65 ans, Ferdinand Piëch, cédera sa place à Bernd Pischetsrieder, 54 ans, ancien patron de BMW. Juste à temps. Car l'avenir de la firme automobile ne s'annonce pas des plus radieux en 2002 (lire ci-dessous).
Inventeur. Pour Pischetsrieder, le défi sera d'autant plus difficile à relever que Piëch a su, en moins de dix ans, imprégner sa marque dans l'entreprise fondée par son grand-père Ferdinand Porsche. Comme son aïeul qu'il cite plus volontiers que son père qui dirigea Volkswagen à l'époque nazie , Ferdinand est un inventeur. L'Audi Quattro, c'est lui. La New Beetle ? Personne n'y croyait. Il l'a quand même lancée. En hommage à la Coccinelle de son grand-père. Et cela marche.
«Vous verrez, pronostique un proche, ce sera pareil pour la Phaeton.» La nouvelle limousine, présentée la semaine dernière au Salon de Genève, va radicalem