New York de notre correspondant
Le mémo est marqué «confidentiel» et circule depuis jeudi soir chez Andersen. A l'intérieur, le cabinet d'audit demande à ses employés américains de rappeler à leurs clients qu'«une inculpation ne signifie en rien une condamnation». Avant d'affirmer qu'il «pourra continuer à assurer son travail normalement dans les semaines à venir». Au lendemain de son inculpation par un grand jury pour «obstruction à la justice», le cabinet d'audit basé à Chicago semble donc ne pas vouloir se laisser intimider. Vendredi, un porte-parole a confirmé qu'Andersen avait choisi de «combattre» le département de la Justice, en ajoutant que ce dernier avait «gravement outrepassé son pouvoir».
La firme vieille de 89 ans rejette les accusations selon lesquelles elle a «orchestré» la destruction massive de «tonnes de documents» relatifs aux transactions douteuses qui ont mené Enron à la faillite. Assurant une nouvelle fois que sa direction n'était pas au courant des mesures prises dans certains de ses bureaux.
«Impact». Malgré ce ton combatif, les interrogations ne font que se multiplier à Wall Street sur le futur d'Andersen. «Il y a encore quelques semaines, quand on a appris qu'Andersen était lié à la débâcle Enron, je pensais que le cabinet pouvait s'en sortir, résume Ashley McCown, vice-présidente de Bishoff Solomon Communications, une firme de management de crise, mais là, avec l'impact d'une procédure judiciaire, cela semble difficile.»
D'un point de vue juridique, le