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Le microcrédit, maxi espoir pour des millions de «sans-argent»

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La conférence de l'ONU sur le financement du développement, qui s'ouvre lundi à Monterrey, préfère des solutions plus classiques.
publié le 16 mars 2002 à 22h38

La formule, qui consiste à prêter de petites sommes aux personnes les plus démunies, sera absente de la conférence sur le financement du développement qui s'ouvre lundi à Monterrey (Mexique). Pourtant, le microcrédit continue de faire son chemin. Il n'a rien d'une solution miracle contre la réduction globale de la pauvreté, mais a néanmoins le mérite d'apporter des financements rapides et concrets. Selon la Banque mondiale, plus de 7 000 microprêteurs dans le monde touchent près de 25 millions de personnes. On est encore loin de l'objectif fixé, en 1997, par le premier sommet mondial dédié à cette pratique rassemblant près de 3 000 acteurs (associations, ONG, institutions) à Washington: appuyer toutes les initiatives locales par des institutions de microfinance et toucher 100 millions de familles exclues d'ici à 2005.

Dans des pays où le salariat formel demeure le privilège d'une minorité, le microcrédit permet à tout à chacun de mieux vivre sa situation d'«auto-emploi», en finançant des achats pour développer son activité commerciale. Il permet surtout d'éviter de recourir aux usuriers dont les taux sont exorbitants. Microcrédit, maxicrédibilité? Fondée en 1974 par Mohammed Yunus au Bangladesh, la Grameen Bank (ou banque rurale) est devenue un modèle de réussite. Aujourd'hui, cette banque pour les «sans-argent» recense plus de 7 millions de clients au Bangladesh. Son modèle de microcrédit a été imité aux quatre coins de la planète. Près de 98 % des clients de la Grameen, en