Pendant les ennuis, les affaires continuent un peu partout dans le monde chez Andersen. Mais pour combien de temps? Légalement, seul le cabinet américain risque d'être condamné. Washington ayant choisi de poursuivre Arthur Andersen LLP (1) et non Andersen Worldwide, la société qui chapeaute tous les cabinets nationaux. Andersen France a ainsi publié vendredi un communiqué indiquant que la «procédure ne concerne pas les sociétés non-américaines membres du réseau, qui sont juridiquement indépendantes».
Bagarre. L'impact sur l'image du groupe de conseil et d'audit risque, lui, d'être dramatique. Et beaucoup parient sur une disparition pure et simple de la marque Andersen. Les cinq cabinets d'audit mondiaux, les «big five», ne seraient alors plus que quatre certains parlent déjà des «final four». Mais l'avenir des 85 000 salariés du groupe reste encore ouvert. Pour l'instant, les partenaires mondiaux d'Andersen (propriétaires de la firme) se bagarrent sur les solutions possibles. «Nous travaillons d'arrache-pied pour trouver une solution dans les jours qui viennent», indique un associé. Trois options sont envisagées. Les optimistes se raccrochent à l'idée d'une survie en l'état. Selon eux, l'entreprise Andersen n'est pas responsable des erreurs commises dans le dossier Enron dont la destruction de documents compromettants. Et Andersen de citer une enquête interne, réalisée par deux cabinets d'avocats américains: «Les résultats montrent que l'empressement à détruire des docume