Divine surprise: la croissance est de retour. Les Quinze célèbrent comme il se doit «les premiers stades d'une reprise de l'économie mondiale après le fort déclin qu'elle a connu en 2001». Néanmoins, l'alerte a été chaude et ils s'affirment plus déterminés que jamais «à mener une réforme économique qui permette d'accroître le potentiel de croissance de l'Union européenne».
La libéralisation du marché de l'énergie, censée générer 15 milliards d'euros d'économie par an, est la plus importante des décisions prises à Barcelone (lire ci-dessus). Les Quinze ont aussi décidé de lancer Galileo, le système européen de navigation par satellites, concurrent du GPS américain, élément clef du passage à la «société de l'information». Mais ce n'est pas la première fois que les chefs d'Etat et de gouvernement se font torpiller par leurs ministres des Transports et des Finances: il faudra attendre fin mars pour être sûr que Galileo verra le jour.
Côté «e-économie», l'Union a décidé de généraliser d'ici à 2005 l'Internet à haut débit (style ADSL) et va adopter en juin un «plan d'action global, eEurope 2005» afin de promouvoir «l'administration en ligne», «les services de santé en ligne» ou encore le commerce électronique. Les Quinze veulent que, d'ici à 2003, le «rapport élèves-ordinateurs» soit porté «à 15 élèves par ordinateur».
Le marché du travail fait aussi l'objet de toute leur attention: alléger les charges sur les bas salaires, inciter les chômeurs à rechercher un emploi en évitant que l