«La musique est trop forte, et on en a marre d'entendre Star Academy en boucle, mais il paraît que ça retient la clientèle.» Le personnel de Morgan, explique Isabelle (1), doit rester dynamique, souriant, toujours en alerte. Les conditions de travail sont pourtant pénibles: pas de salle de repos, une pièce mixte pour se changer, des casiers trop petits. Où trouver une motivation? Pas du côté de la rémunération: environ 900 euros mensuels, prime comprise, 5,34 euros (35 F.) de Ticket-Restaurant, mais pas de 13e mois. Un avantage en nature tout de même, 50 % de remise sur les vêtements de la chaîne. «Mais on n'a pas le droit de les acheter ici, il faut aller dans un magasin plus petit situé à La Courneuve. Il y a peu de choix et rarement les bonnes tailles»... Les perspectives d'évolution? «On nous a fait miroiter des postes d'animatrice, mais la direction les recrute plutôt à l'extérieur.» Le goût pour la vente, alors? «J'étais enthousiaste au départ, à l'ouverture du magasin en juillet 2000. J'aime les vêtements et le contact avec les gens. Je m'imagine à la place de la cliente, je veux la rendre belle. Mais on perd le plaisir à force d'être encadrés.» Sans carotte, reste donc le bâton, et les moyens de contrôle ne manquent pas. D'après la direction, le système de vidéosurveillance, connu des employés, ne sert qu'à lutter contre les vols. Selon Isabelle pourtant: «Les animatrices descendent nous mettre la pression toutes les heures avec les chiffres. Il faut aller vers les c
Morgan au rabais
Article réservé aux abonnés
par Coralie FEBVRE
publié le 18 mars 2002 à 22h38
Dans la même rubrique