Aux élections prud'homales, certains sont plus égaux que d'autres. Pour ce scrutin, qui, le 11 décembre, désignera les 15 000 juges des conflits du travail, les cinq «vieilles» centrales dites représentatives (CGT, CFDT, FO, CFTC et CGC) se partageront une subvention globale de 4,6 millions d'euros. Les «petits» syndicats, comme Solidaires et l'Unsa, devront, eux, payer de leurs deniers affiches et professions de foi. Selon, Elisabeth Guigou, ministre de l'Emploi et de la Solidarité: «Nos règles ne permettent pas de financer des organisations qui ne sont pas reconnues comme représentatives au niveau interprofessionnel.» Comme on n'en est pas à un paradoxe près, la même ministre n'hésite pas à faire de ces élections nationales un «test de représentativité». Il sera «bien sûr intéressant d'analyser les résultats de chacune des confédérations», a-t-elle déclaré mardi. «Plus particulièrement, les scores réalisés par l'Unsa et les positions des différentes confédérations chez les cadres seront étudiés avec beaucoup d'attention.» L'Unsa devra prouver toute seule qu'elle peut faire aussi bien que les confédérations soutenues par les subsides de l'Etat. Elle se revendique comme la quatrième organisation syndicale, devant la CFTC, et réclame une refonte du système. Si elle parvient à ses buts, le gouvernement sera contraint de lui reconnaître les mêmes droits qu'aux «vieilles».
Triste course à l'échalote. Les élections prud'homales sont le pire test possible pour juger des rapports de