Londres de notre correspondant
Les Britanniques s'inquiètent pour leurs vieux jours. Depuis la fin des années 70, ils recourent massivement à un système de retraite par capitalisation. Mais avec l'explosion de la bulle financière et la baisse des taux d'intérêt, la machine commence à se gripper. De grandes entreprises ont décidé de liquider leurs fonds de pension devenus trop coûteux et des compagnies d'assurances conseillent à leurs clients proches de l'âge fatidique de regagner le régime général.
72,5 livres. Cela fait bien longtemps que la pension de base, versée par l'Etat, permet tout juste de survivre. Elle est passée récemment à 72,5 livres par semaine (119 euros). «C'est un filet de sécurité», souligne un assureur. Une misère, auparavant indexée sur le revenu moyen et qui, depuis le règne des conservateurs, évolue avec les prix. L'an dernier, le ministre des Finances, George Brown, avait annoncé une rallonge : 75 pence, à peine plus de 1 euro. Tollé général.
Ceux qui n'ont rien d'autre perçoivent un supplément, à condition d'en faire la demande. Près de deux millions de personnes touchent ce «revenu minimum vieillesse» : 92 livres par semaine (150 euros). «Beaucoup n'osent pas entamer des démarches jugées humiliantes ou ne savent pas comment s'y prendre», souligne Tom Powdrill, un économiste du Trade Union Congress, la centrale syndicale. Une personne âgée sur cinq vivrait sous le seuil de pauvreté.
Les sujets de Sa Majesté peuvent souscrire à un régime de retraite comp