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Libération

Le procès Microsoft rebondit

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Neuf Etats américains, déçus de l'accord amiable signé avec l'Etat fédéral, poursuivent la procédure.
publié le 20 mars 2002 à 22h39

Le 2 novembre dernier, Bill Gates pensait avoir partie gagnée : l'Etat américain signait un accord amiable avec Microsoft pour en finir avec un procès antitrust entamé en 1998. Mais lundi, rebelote. Microsoft est à nouveau traduit en justice. Avec un léger changement d'affiche : 9 Etats, sur les 18 associés à l'Etat fédéral dans sa plainte, ont décidé de poursuivre les hostilités.

Dès le début de l'audience, leur avocat Brendan Sullivan fait un bref rappel des épisodes précédents : trois ans et demi de procédures ont permis de démontrer que « Microsoft a violé la section 2 du Sherman Act (la loi antitrust, ndlr) en maintenant de façon illégale son monopole sur les systèmes d'exploitation pour ordinateurs personnels. La question à laquelle la cour est maintenant confrontée est ce qu'il convient de faire à ce sujet. »

Concessions. Réponse pour les Etats : certainement pas se contenter des concessions techniques consenties par Microsoft en novembre. Dans l'accord amiable, l'entreprise s'engageait à accorder aux fabricants d'ordinateurs plus de liberté pour configurer leurs appareils et introduire des outils concurrents. Tout en conservant ceux de Microsoft qui seraient simplement masqués.

Insuffisant, répliquent les neuf Etats. D'autant qu'avec son dernier système d'exploitation, Windows XP, Microsoft continue d'agréger ses outils maison : navigateur Internet (à l'origine de la plainte), messagerie, lecture audio et vidéo, etc. Du coup, les Etats réclament une version de Windows d