«Je vous remercie d'être venus à notre réunion plutôt qu'à celle, sûrement plus mouvementée, de France Télécom.» C'est par cette note d'humour que Daniel Valot, patron du nouveau groupe Technip-Coflexip, a ponctué, jeudi 21 mars, la présentation des premiers résultats financiers du leader européen du parapétrolier. Daniel Valot avait raison sur un point : l'actualité n'est pas franchement dans la salle, puisque le nouveau groupe se porte comme un charme. En revanche, elle est toujours dans les coulisses. Car la fusion entre Technip et Coflexip n'en finit pas de faire des remous.
Huit mois après l'annonce des fiançailles entre les deux entreprises, le bilan patrimonial de l'opération pose encore beaucoup de questions. Et notamment pour l'Institut français du pétrole (IFP, entreprise privée fonctionnant grâce à des ressources publiques) qui détenait, avant cette fusion, une position d'actionnaire de référence dans l'ensemble du secteur parapétrolier français, et qui, aujourd'hui, se retrouve marginalisé. Sans réelle con trepartie financière, ni industrielle. Retour sur une affaire qui mêle pétrole, réseaux et politiques. Et qui, selon les mots d'un banquier d'affaires, «sent très mauvais».
Scénarios occultés. C'est un document de 14 pages, daté de février 2002, mais non signé. Truffée de calculs, cette oeuvre collective (à laquelle ont participé d'anciens cadres dirigeants de l'IFP) circule un peu partout. Un exemplaire a atterri à la Commission des opérations de Bourse (COB), u