L'ouverture à la concurrence des coups de fil de proximité est dans le collimateur de certaines associations de consommateurs, alors qu'elle semble plébiscitée par les clients. ConsoFrance, un collectif qui rassemble une demi-douzaine d'associations, met la dernière main à une saisine du Conseil d'Etat. Dans sa ligne de mire, la procédure d'ouverture à la concurrence des appels locaux pour les clients qui ont retenu un opérateur privé pour l'ensemble de leurs appels longue distance (on les appelle les «clients présélectionnés»). Selon les modalités retenues par les pouvoirs publics, l'ensemble de leurs appels locaux basculent automatiquement chez cet opérateur, depuis le 1er janvier, sauf si le client s'y oppose formellement.
Principe. Ce consentement par défaut, contraire au Code de la consommation, irrite au plus haut point ConsoFrance qui en fait une affaire de principe. Sa montée au créneau s'appuie sur un sondage produit par France Télécom. Réalisé en décembre dernier, il fait état de 25 à 35 % de clients mécontents de cette «bascule» automatique, révèle ConsoFrance. Hier, France Télécom ne souhaitait pas diffuser le détail du sondage : «Nous l'avons transmis au régulateur, ainsi qu'aux opérateurs concernés. Interrogez-les.»
Score. L'opérateur public a de quoi s'inquiéter. Avant même la libéralisation des appels locaux, 5 millions de Français (sur un total de 33 millions de lignes) lui étaient infidèles fin septembre 2001, selon des chiffres que l'Autorité de régulation d