Des actions qui se sont vendues comme des petits pains, à peine quelques grognements chez les partenaires de la majorité plurielle : l'ouverture du capital des ASF (société des Autoroutes du sud de la France) est passée à fond de train, sans déranger la campagne électorale. Banco pour le gouvernement, à qui la privatisation partielle (49 % du capital), finalisée aujourd'hui avec l'introduction en Bourse, rapportera entre 1,5 et 2 milliards d'euros. «Un succès», se félicitent le gouvernement et l'entreprise, pour une mesure décidée dans l'urgence.
A l'automne, le gouvernement est contraint de revoir à la baisse le prix des licences UMTS (téléphonie du futur). Autant de recettes en moins, promises au financement des retraites. Les solutions de repli sont rares ou politiquement risquées en témoigne le débat récent sur l'ouverture du capital d'EDF.
A bien chercher, il y a dans la besace de l'Etat les sociétés d'autoroutes. Ou plutôt une société, celle du Sud de la France, qui gère 3 112 kilomètres de bitume (dont 2 800 en exploitation). C'est, parmi les six entreprises autoroutières, la seule rentable avec Cofiroute qui est privée. Donc la seule dont l'Etat puisse espérer tirer quelque chose. Pour ne pas faire de vagues, l'Etat conservera 51 % de l'entreprise, au moins dans un premier temps. Et refuse l'entrée en force dans le capital des gros groupes de BTP, Bouygues ou Vinci. Les 49 % cédés iront en priorité aux institutionnels et aux particuliers, avec une petite part aux sal