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A la pompe, hausse toujours

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Les prix vont encore grimper de plusieurs centimes.
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publié le 5 avril 2002 à 22h56

On pouvait s'y attendre, mais cela ne fait pas forcément plaisir aux automobilistes. L'explosion des cours du pétrole sur les marchés internationaux suite à la crise au Proche-Orient a mécaniquement des répercussions dans les stations-service. Depuis début mars, les prix à la pompe ont grimpé de 3 à 4 centimes d'euros en moyenne. Le sans-plomb 98 est ainsi passé de 0,98 à 1,01 euro, selon les statistiques du ministère des Finances. Et cela devrait continuer.

«Les prix actuels de l'essence ne reflètent pas l'intégralité de la hausse des prix du brut, qui sont passés de 20 à 26 dollars en un mois, estime Jean-Louis Schilansky, délégué général de l'Union française des industries pétrolières (Ufip). Il va falloir s'attendre à encore un morceau de hausse.» Il existe, en effet, un décalage de deux à trois semaines entre l'évolution des prix du brut et ceux à la pompe. Au final, l'augmentation due à cette flambée devrait atteindre en moyenne les 6 ou 7 centimes d'euros. «C'est relativement modeste, plaide Jean-Louis Schilansky. Et n'oubliez pas que 75 % du prix est composé de taxes !»

Mais aucun espoir n'est à attendre du côté de l'Etat. Le mécanisme de «TIPP flottante», mis en place en 2000, qui prévoit une baisse de la taxe intérieure sur les produits pétroliers quand le brut augmente, ne s'applique qu'au bout de deux mois de hausse. De leurs côtés, les industriels n'ont pas l'air décidés à amortir la hausse sur leurs marges. Ils ne sont pourtant pas à plaindre : TotalFinaElf a réa