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Libération

La Poste plie sous le poids des acquisitions

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Ses investissements en vue de l'ouverture du marché expliquent les lourdes pertes de 2001.
publié le 5 avril 2002 à 22h56

La Poste et France Télécom, même combat ? Les ex-soeurs siamoises, séparées en 1990, se retrouvent face aux mêmes défis. Avec l'ouverture à la concurrence, le champ de leur monopole se rétrécit. Et ils cèdent aux mêmes sirènes : acheter tous azimuts à l'étranger pour compenser le manque à gagner sur leur pré carré. Seule «petite» différence : quand l'une (France Télécom) raisonne en milliards d'euros ­ l'autre, plus modeste, ne calcule qu'en dizaines de millions. Compte tenu d'acquisitions légèrement surpayées, les pertes de la Poste «ne» se montent qu'à 85 millions d'euros (contre plus de 8 milliards d'euros pour France Télécom).

Conjoncture. Pour la première fois depuis deux ans, le groupe la Poste a donc affiché un résultat 2001 en forte baisse. Son président, Martin Vial, a en effet décidé une petite opération «vérité» : il a inscrit 170 millions d'euros au titre de la restructuration de Geopost, sa branche colis et ses emplettes trop cher payées.

A sa décharge, la conjoncture n'a pas beaucoup aidé l'opérateur à avoir de bons résultats. D'abord, la croissance a traîné les pieds. Et puis les «incidents» se sont succédé. Il y a eu cette sinistre farce des lettres soi-disant bourrées d'anthrax. Soit un millier d'alertes dans les centres de tri. S'y est ajoutée l'annulation de gros envois de mailings publicitaires de la part de clients gagnés par la psychose. Petit ennui de plus, les assurés sociaux ont décidé de se convertir à la carte Vitale. La transmission électronique des