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Libération

L'intérim dame le pion aux CDD

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publié le 8 avril 2002 à 22h58

«Et si l'erreur aujourd'hui était de choisir un CDD plutôt qu'un intérimaire clef VediorBis ?» Dans la course à la revalorisation du travail temporaire face aux contrats à durée déterminée, le géant de l'intérim dégaine un argument de poids : «La nouvelle loi de modernisation sociale ne présente plus de raisons financières de choisir un CDD plutôt qu'un contrat de travail temporaire.» En effet, depuis peu la prime de précarité, versée à la fin d'un CDD qui représentait jusque-là 6 % des sommes perçues pendant la durée du contrat, a été relevée à 10 % du total. Un alignement sur celle versée au terme d'un contrat de travail temporaire. «L'économie qu'une entreprise pouvait faire en choisissant de recruter des CDD plutôt que des intérimaires n'est plus vraie, explique Jacques Culioli, directeur du marketing de VediorBis. Parfois les entreprises qui recrutent beaucoup de salariés pour de courtes périodes nous opposaient l'argument du coût, elles calculaient au plus juste. Les choses ont changé.»

D'autant que la levée de la barrière de la prime de précarité pourrait inciter les entreprises à externaliser de plus en plus les recrutements temporaires. Un salarié en CDD doit être reçu en entretien d'embauche par l'entreprise, qui doit trier les CV, passer des annonces dans la presse... L'intérimaire est fourni «clefs en main» et de plus en plus formé par l'entreprise d'intérim qui le salarie. Dans ces conditions, même le coût du recours à un prestataire de main-d'oeuvre extérieur co