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Libération

Chimie, la mal-aimée de TotalFinaElf

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Les syndicats s'inquiètent de l'avenir de la branche engrais.
publié le 12 avril 2002 à 23h00

Pas d'autres usines à fermer. Les chimistes de TotalFinaElf ont un répit. AZF sera la seule usine à faire les frais de l'accident du 21 septembre. La disparition du site toulousain devrait faire baisser à terme le chiffre d'affaires de Grande-Paroisse, la branche engrais du groupe, de 8 à 10 %. Et la catastrophe a au moins déjà coûté près de 2 milliards d'euros en dommages au groupe. Malgré tout, les spécialistes des engrais croient en leur avenir chez le pétrolier : «Nous avons le soutien de notre actionnaire», affirme un responsable de Grande-Paroisse. Reste à savoir si ce n'est pas le baiser de la mort que le groupe vient de donner à sa branche engrais en la maintenant après la catastrophe de Toulouse. Certains craignent à terme un abandon de l'activité en dépit des investissements et des paroles rassurantes de la direction.

La décision sur AZF et le secteur des engrais a valeur de test car le malaise entre chimistes et pétroliers est réel. Thierry Desmarest, le président, n'est pas connu pour aimer la chimie. Cyclique, peu rentable, notamment dans les engrais, et traînant une mauvaise image, elle est devenue, selon les syndicats, le parent pauvre du groupe.

En 1999, lors de la bataille sur la fusion entre TotalFina et Elf, la chimie (baptisée ensuite Atofina) avait été au coeur du débat. Elf proposait de s'en séparer pour en faire un groupe indépendant. Le projet de Total, finalement appliqué, prévoyait son maintien dans le groupe. Le psychodrame avait conduit au départ en