La dégringolade. Jour après jour, Vivendi Universal (VU) voit son action chuter à la Bourse de Paris et enfoncer tous les plafonds possibles. Hier, le titre VU a pris une claque : -6,32 %, à 35,55 euros. Mais la chute est encore plus impressionnante sur la durée : -42,2 % depuis le début de l'année, -75 % depuis son plus haut atteint au printemps 2000. Vivendi Universal a en fait retrouvé son niveau de 1997, lorsque le groupe s'appelait la Générale des eaux et ne possédait que très peu d'actifs dans les médias ou les télécommunications.
Débarqué ! Les analystes financiers refont leurs calculs et n'y comprennent plus rien. Normalement, le prix du groupe à la casse (son «actif net réévalué», en jargon financier) valoriserait l'action à au moins 60 euros. Ce qui devrait pousser tous les investisseurs avertis à se précipiter sur un titre dévalué. Mais, en ce moment, les marchés financiers n'écoutent pas ce genre d'arguments. Ils n'ont plus confiance dans le management de VU et dans son président très médiatique, Jean-Marie Messier. Sur les forums boursiers en ligne, on demande à grands cris sa démission. Dans les dîners parisiens entre financiers, le dernier sport consiste à discuter des chances de son débarquement. «Quoi qu'on fasse, cela se retourne contre nous», se lamente un proche.
Il faut dire que la communication de J2M semble complètement patiner. Hier, une première nouvelle a dérouté les marchés : la cession possible de la chaîne de multiplexes United Cinemas Internationa