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Libération

Créateurs de tous pays

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publié le 15 avril 2002 à 23h02

Pour la première fois, depuis près de dix ans, une étude fait le point sur la création d'entreprise par les populations issues de l'immigration. «Pour les Français, l'entrepreneur immigré, c'est l'épicier arabe, explique Mohamed el-Ouahdoudi, PDG de Maghreb Ressources humaines. En fait, il y a des créateurs d'entreprise à tous les niveaux.» L'histoire des créateurs d'entreprise issus de l'immigration commence vraiment dans les années 70. En 1982, on en recense 63 000 en France, contre 150 000 en 1999. En dehors de l'Union européenne, les nationalités les plus représentées viennent d'Algérie, du Maroc, de Tunisie et de Turquie avant les Asiatiques et les créateurs issus du Proche-Orient. L'étude menée par Maghreb Ressources humaines et l'APCE dessine cinq grands profils de créateurs : le commerçant de proximité, l'entrepreneur-profession libérale, le dirigeant de PME-PMI dans les services ou l'industrie, le start-upper ou le créateur de grande entreprise, souvent cité en exemple. Il y a aussi l'entrepreneur des deux rives, dans le transport ou le commerce, qui fait régulièrement le va-et-vient entre les deux pays et profite de sa double culture pour travailler. Mais ces entrepreneurs issus de l'immigration manquent de reconnaissance. «Nous voulons aussi au travers de cette étude montrer aux pouvoirs publics que l'immigration ne doit pas être abordée seulement en terme sécuritaire, poursuit Mohamed el-Ouahdoudi. L'immigration participe à la création de richesses en France, et