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UMTS: Bouygues profite des soldes

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L'opérateur candidat à une licence désormais abordable.
publié le 18 avril 2002 à 23h04

L'annonce, attendue, est officielle depuis hier. Martin Bouygues ira à l'UMTS. Mais pas comme à l'abattoir. Bouygues Télécom déposera de bon coeur son dossier de candidature auprès du régulateur le 16 mai à midi, au plus tard. Soit deux ans exactement après avoir lancé, dans le Monde, son Mortelles Enchères, pamphlet cinglant contre le téléphone du futur et le coût faramineux des licences. Aller à l'UMTS, c'était alors «la mort rapide», à cause de l'énormité du ticket d'entrée. Et y renoncer : «la mort lente», l'opérateur étant asphyxié faute de fréquences.

Martin Bouygues, jamais en veine d'une vacherie sur l'UMTS, avait aussi comparé la 3G (troisième génération) au Concorde : une superbe réussite technologique ravagée par un échec commercial. Mais aujourd'hui, à entendre le PDG, il n'y a plus que de bonnes raisons de succomber à la 3G. D'abord, le coût des licences s'est effondré. Fixé à l'origine à 4,9 milliards d'euros, il s'est écroulé à 619 millions d'euros, plus un petit pourcentage (1 %) sur les revenus des futurs services.

Et le timing aujourd'hui serait le bon. SFR et Orange, après avoir décroché leur ticket UMTS il y presque un an, devaient ouvrir, dès ce printemps, dans quelques villes. Mais faute de technologie disponible ­ et faute aussi de sous pour construire un réseau plutôt ruineux ­, l'opération est reportée à 2003. D'ici là, la tortue Bouygues aura rattrapé son retard : «On espère ouvrir fin 2003 ou, peut-être, 2004», confiait hier le directeur général Gill