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Libération

Les lobbies attaquent

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Associations, syndicats professionnels, entreprises.. jamais les partis politiques n'ont été autant harcelés.
publié le 19 avril 2002 à 23h05

Cet après-midi, à 16 h, à l'Atelier, le QG de campagne de Lionel Jospin, on débouchera quelques bouteilles. Un pot pour fêter la fin d'une campagne souterraine, menée en coulisses, loin des estrades des meetings et des caméras de télévision. Aujourd'hui, la petite équipe de Jean-Christophe Cambadélis, l'homme en charge des relations extérieures au PS, boira à la santé des 154 associations, syndicats et fédérations en tout genre qu'elle aura reçus pendant toute la durée de la campagne. Les périodes électorales sont traditionnellement un formidable tremplin pour les revendications catégorielles. Mais à l'heure où la société civile, confortée par les succès des «anti», se sent pousser des ailes, les partis politiques n'ont jamais été autant assaillis de demandes émanant d'association de tous poils.

«ça a été l'inflation : on en a vu trois fois plus que lors de la campagne de 1995», constate Jean-Christophe Cambadélis. Sans compter plusieurs milliers de questionnaires, divers et variés, auxquels tous les partis ont eux aussi été sommés de répondre. Sur tout et n'importe quoi.

Promesses. Des entreprises, seules ou regroupées en syndicats professionnels, des clubs, des revues spécialisées, des feuilles de choux locales se sont rués pendant un mois à l'assaut des QG de campagne. Avec le secret espoir d'arracher sur un bout de papier une vague promesse électorale, qui, le moment venu, servira à monnayer, ici, un coup de pouce fiscal, là une subvention publique, ou une phrase dans un t