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Libération

Le G7 ne veut plus de scénarios à l'argentine

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Il adopte un plan contre les crises financières, visant à impliquer le privé.
publié le 22 avril 2002 à 23h06

Washington

de notre correspondant

Le chaos argentin, qui ne cesse de s'aggraver, aurait pu être évité. En faisant ce constat, samedi à Washington, les ministres des Finances du groupe des sept pays les plus riches (G7) ont juré, mais un peu tard, qu'on ne les y prendrait plus. Réunis en marge des réunions du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, ils ont adopté un «Plan d'action» pour surmonter les crises financières. Les sauvetages déclenchés après ces crises (Indonésie, Russie, Mexique...) avaient coûté des dizaines de milliards de dollars aux pays riches, alors que les banques privées n'avaient pas déboursé un centime.

«Déplorable». Le G7 entend désormais mieux impliquer les acteurs du privé, en les poussant à accepter, dans les con trats de prêts obligataires, des clauses prévoyant une restructuration financière en cas de situation tendue. «Il est déplorable que nous ne soyons pas parvenus à un tel accord il y a quatre ans (après la crise asiatique, ndlr), ce qui aurait pu permettre à l'Argentine d'éviter de traverser l'actuelle crise», a commenté le ministre canadien, Paul Martin. Le G7 va tenter dans les mois qui viennent d'obliger les grandes banques privées à coopérer, en les menaçant, si d'aventure elles se dérobaient, d'adopter une approche beaucoup plus contraignante : celle d'un tribunal international des fail lites, qui imposerait autoritairement la restructuration de dettes. La création d'un tel mécanisme de faillite, proposée par la numéro