Dans la petite salle, ils sont presque 80, en rangs serrés, un bloc-notes sur les genoux. Tous rêvent de travailler dans l'humanitaire. Ce samedi matin-là, à Paris, Ludovic Bourbé, responsable de la formation pour Bioforce à Lyon, est venu parler des «métiers de la solidarité internationale», en compagnie d'une ancienne élève qui détaillera son passage par le centre de formation et son travail dans une ONG aujourd'hui. En face d'eux, des jeunes, des vieux, beaucoup de femmes, des étudiants, des salariés. Un public très mélangé, à l'image de la popularité grandissante de l'humanitaire dans la population française. «Ces journées remplissent vraiment un vide, explique Ludovic Bourbé. Les gens veulent savoir comment on s'engage et souvent n'ont qu'une image très parcellaire du travail.» Quand ce n'est pas une image trompeuse.
Fibre sociale. Tous les auditeurs partagent un même sentiment, celui de vouloir être utiles. «Autrefois, on se contentait de donner de l'argent aux associations, dit Ludovic Bourbé. Aujourd'hui les gens veulent s'engager personnellement, donner un sens à leur travail. C'est de toute façon une bonne chose.» Anne est salariée dans l'informatique et, alors qu'elle était étudiante, a donné de son temps à des associations d'aide aux enfants en difficulté scolaire. C'est cette fibre sociale qui l'a poussée à s'inscrire à la journée. «Mon boulot est bien, mais je ne m'épanouis pas, je veux aider les gens», affirme-t-elle. Elle se voit bien former des gens, à l'étra