Le secteur des télécoms n'en finit pas de passer sur le billard. Les multiples opérations chirurgicales qu'ont subies les différents acteurs du secteur l'an dernier n'ont manifestement pas suffi à les revitaliser. Ils attendaient une franche sortie de crise cette année. Elle n'est pas encore là. Et personne ne se hasarde plus au moindre pronostic. Les ventes de téléphones portables n'ont pas encore trouvé les niveaux espérés. Et les investissements des opérateurs mobiles dans les infrastructures de réseaux sont toujours aussi peu fringants.
Purge. Résultat, la purge continue. Hier, l'équipementier suédois de télécom Ericsson a annoncé une nouvelle et très sévère taille dans ses effectifs : 20 000 suppressions d'emplois d'ici 2003 : cela représente un quart de ses effectifs. La saignée est d'autant plus rude que l'an dernier le groupe suédois a déjà cédé à la sous-traitance des pans entiers de ses activités. Erreur de diagnostic, justifie en substance Kurt Hellstrom. Le PDG d'Ericsson avait parié sur une baisse d'activité dans les réseaux de mobiles beaucoup moins forte qu'elle ne l'est réellement. Il a donc dû se résoudre hier à annoncer que, contrairement à ce qu'il espérait, 2002 serait un nouvel exercice perdu.
Même schéma chez Lucent. Le fabricant américain d'équipements de télécoms a lui aussi beaucoup de mal à sortir de ses pertes. Il a annoncé hier sa huitième perte nette trimestrielle. Ce n'est pas faute de restructurer. Dans l'espoir d'un retour aux bénéfices l'an pro